UN MONDE RÉEL

  • chorégraphie et interprétation, Rémy Héritier
  • interprétation, Bryan Campbell
  • musique, Eric Yvelin
  • lumière & images, Ludovic Rivière
  • costumes, Valentine Solé
  • regard extérieur, Anne Lenglet
  • production, Anne Louchard et Jérémy Frère – GBOD!
  • coproductions et accueils studio, Le Dancing, CDCN de Dijon, Kunstencentrum BUDA – Courtrai – Belgique, Espace Pasolini-Valenciennes, ICI – CCN Montpellier Occitanie
  • prêt de studioLa Ménagerie de Verre – Paris
  • Soutenue par la DRAC Ile-de-France au titre de l’aide au projet (et la Spedidam en attente).

L’enjeu est aussi paradoxal qu’excitant : créer une pièce dont je ne sois pas l’auteur. Non pas pour me dérober à une responsabilité mais davantage envisager une oeuvre comme une caisse de résonance des autres, celles/ceux/ce, qui circulent, mouvementent en et à travers nous, avec la certitude que l’invention se lève depuis des mises en relations qui nous dépassent, logées en nos corps dans la longue durée.

Cette machinerie des relations et des imaginaires s’active dès lors qu’un corps se met en mouvement : on ne danse jamais seul·e.

Ces autres, dont la liste est infinie, tissent des généalogies multiples qui relient sans hiérarchie des mouvements vu, appris, revendiqués, extorqués, oubliés, honteux, autres qu’humains, érodés, joyeux, sédimentés…

Ce sont ces mondes multiples que je veux agiter en faisant affleurer l’intime révélé par l’Histoire et vice versa, autant que l’importance d’une culture populaire dans l’avènement d’un style académique et inversement.

La chorégraphie agite ensemble ces mondes dans et hors de nous pour revendiquer la complexité et la multitude, la contribution de tous et de toutes à une époque qui tendrait à retenir le seul nom des vainqueur·e·s.

Un spectacle qui tend le miroir d’un monde réel, celui « qui continue d’exister même lorsque l’on cesse d’y croire ».

 

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