here, then

  • Création le 26 novembre 2015 au Vivat d’Armentières — NExT Festival

  • Chorégraphie
    Rémy Héritier
    Texte Marcelline Delbecq
    Interprétation Nuno Bizarro, Madeleine Fournier, Rémy Héritier, Sandra Iché
    Musique Sébastien Roux
    Lumière Ludovic Rivière
    Régie Félix Philippe
  • Production GBOD!
  • Coproductions Musée de la danse, Rennes ; Le Vivat, Armentières, scène conventionnée danse et théâtre ; Le Phénix, scène nationale de Valenciennes ; Le Centre National de la Danse, Pantin ; Le CDC Toulouse / Midi-Pyrénées ; Le Ballet du Nord, CCN de Roubaix Nord-Pas-de-Calais.
    Résidences
    IASPIS, Stockholm ; Mount Analogue, Stockholm ; Le Ballet du Nord, CCN de Roubaix Nord-Pas-de-Calais ; Les Laboratoires d’Aubervilliers ; Le Centre National de la Danse, Pantin ; Scène nationale d’Orléans ; CDC Toulouse / Midi-Pyrénées ; Le Musée de la danse, Rennes ; Kunstencentrum Buda, Kortrijk ; Le Vivat, Armentières, scène conventionnée danse et théâtre.
  • Bourses Lauréat de la bourse IASPIS (Swedish Arts Grants Committee’s International Program), Lauréat de la bourse FNAGP  (Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques), Lauréat de la bourse d’aide à l’écriture en danse Beaumarchais-SACD.
    Avec les soutiens du DICRéAM-CNC, du Conseil régional de Nord Pas de Calais, de l’ADAMI, de la SPEDIDAM,  Fondation Beaumarchais SACD (aide à la production), et de Culture o centre.
    GBOD! / Rémy Héritier est soutenue par la DRAC Nord Pas-de-Calais au titre de l’aide à la compagnie.

Here, then est un projet inédit qui réunit les pratiques du chorégraphe Rémy Héritier et de la plasticienne et écrivain Marcelline Delbecq.
Ce projet à deux voix, né de l’envie de croiser deux modes de pensée, deux pratiques presque antagonistes, est composé d’une pièce chorégraphique articulée autour d’un dispositif de camera obscura, point de jonction entre danse et arts visuels.
La pièce chorégraphique, par son dispositif scénique et la présence du texte, plonge les spectateurs dans un rapport singulier au réel et à sa projection.

Le dispositif scénique et son influence sur la partition chorégraphique



La partition chorégraphique est la combinaison singulière de deux façons de produire et de regarder la danse en considérant la camera obscura comme point de jonction entre danse et arts visuels.
La camera obscura est un principe optique multimillénaire. Les peintres de la Renaissance notamment s’en servaient comme outil de transposition en projetant l’image sur la toile. On peut envisager la chambre noire comme un principe de cinéma du réel dès lors que l’on ne fixe pas cette image sur un support quelconque.
 Ce que l’on voit, retourné et inversé, est un présent analogiquement projeté sur une surface arrêtant la lumière : des images performatives qui s’inscrivent d’abord dans la rétine puis selon des principes engageant le corps tout entier, dans la mémoire du danseur comme dans celle du regardeur.
 L’archéologie de l’image rencontre l’ontologie du geste performé.

Le texte

Le récit, construit à partir du dispositif de camera obscura, interroge l’image dans son rapport au réel, au mouvement, au temps, à l’espace, à la mémoire et à la projection. L’image de la camera obscura est en effet une image «en cours» : une projection du présent en temps réel, saisie dans la temporalité d’un flot qui lui est propre. Son mouvement ne s’interrompt jamais, étonnante incarnation de la définition du réel (… tout ce qui, lorsque l’on cesse d’y croire, continue d’exister). Pour autant, elle n’est visible qu’à travers ce dispositif spécifique et son cours paraît cesser dès que l’oeil ne la regarde plus. Inépuisable, impossible à fixer, tangible et évanescente à la fois, cette image rejoint métaphoriquement la danse elle-même, dont l’existence est suspendue à l’instant de sa représentation.
Le texte diffusé tente d’en être l’écho et dans son invisibilité la voix donne corps à l’écrit pour créer un espace entre l’ici et l’alors. Imprimé sous la forme d’un livret mis à la disposition des spectateurs, ce même texte offre la possibilité de convoquer a posteriori le souvenir de la représentation et d’en faire émerger les traces, les images.

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