une étendue
- Création le 17 février 2011 au Phénix – Scène Nationale de Valenciennes
- Conception & Chorégraphie Rémy Héritier
Interprétation à la création Loup Abramovici, Audrey Gaisan Doncel, Rémy Héritier, Eric Yvelin
Musique Éric Yvelin
Costumes Audrey Gaisan Doncel
Lumière Rémy Héritier et Eric Yvelin
Production GBOD !
Résidence Atelier REAL – Lisbonne, dans le cadre du cycle Restes, indices et traces. Pratiques de documentation dans la création contemporaine
Avec le soutien de la Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolabs et du Vivat d’Armentières, scène conventionnée danse et théâtre
Soutien à la résidence du Phénix – Scène Nationale de Valenciennes - Avec le soutien de la DRAC Nord Pas-de-Calais au titre de l’aide au projet et du Conseil Régional Nord Pas-de-Calais au titre de l’aide à la création.
Une étendue est une pièce chorégraphique mais c’est avant tout un lieu où s’entrelacent deux régimes de représentation presque autonomes. L’un est le témoin de l’autre et inversement, l’un informe l’autre et inversement. Deux registres chorégraphiques sont à l’œuvre. L’un accompagne la constitution d’un espace où l’on négocie, où l’on se prépare et invente d’autres lieux que l’espace tangible de représentation. C’est une fiction ouverte. L’autre emprunte à la performance ce qu’elle offre de radicalité et d’acharnement pour atteindre un but. C’est une poétique concrète.
Une étendue s’envisage dans des espaces de natures différentes et développe des processus pour en être constitutifs. Faire le choix de constituer des lieux : le projet est un lieu, l’objet (la pièce) en sera un, les séquences sont des lieux, les danses sont des lieux, les musiques en sont également. Des lieux tangibles ou poétiques dans lesquels on se déplace et où l’on prend position.
L’enjeu chorégraphique est bien la friction de ces deux écritures. Il a pour horizon d’engendrer une pièce qui se donne dans son volume. Autrement dit dans les liens qu’elle tisse d’une part avec les œuvres, les pensées, les perceptions ou les personnes qui ont activées son émergence et d’autre part le présent de la société dans laquelle elle va être présentée. Une société dont la tendance est de se méfier des œuvres d’arts pour préférer les produits culturels. Quel futur cette friction est-elle susceptible d’inventer ? Mais aussi quelle nouvelle forme d’autonomie pour un spectateur ?