delphine sainte-marie
Après un D.U.T en carrières sociales à Bordeaux, Delphine Sainte-Marie étudie la scénographie à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Imaginés pour les plateaux de théâtre, ses espaces sont sculptés par le décor, la vidéo, le costume, la musique, les accessoires, la peinture. Un moyen de glisser de l’objet à l’espace, du motif au paysage.
Se dessine au fil des années une collaboration élective avec musiciens, comédiens, metteurs en scène, concepteurs lumière, techniciens des lieux.
Musique et matière donnent ampleur et orientation à ces sculptures et ces espaces, privilégiant l’emprise des sens sur l’emprise du sens. Une approche instinctive du monde stimulée notamment par l’œuvre de J.S Bach.
Ses partitions visuelles, ses paysages sonores viennent côtoyer la verticalité de la musique et l’horizontalité du paysage.
Ses ritournelles sont rythmées d’effets spéciaux archaïques, traditionnels, empiriques. Car, au théâtre, il y a dans les bouts de ficelle et dans l’artificiel quelque chose de magique qui convoque du vibratoire, du saturé, du musical, du souffle, du bruissement et du froissement des éléments entre eux, du lisse et du rugueux, de l’humide et du sec, du chaud et du froid, du radical et du nuancé, du figé et de l’altéré, de la couleur et du noir et blanc. Comme pour trouver un point d’équilibre dans ces multiples glissements: une harmonie des paradoxes, un chant des contraires.